Alfredo Pini

Alfredo Pini est né à Mirandola en 1958.

Cultivé et éclectique, expérimentateur inépuisable, Alfredo Pini présente ici plusieurs solutions matérielles différentes: cordes saillantes, collages, papiers superposés, cryptogrammes, pour donner plus de matérialité à la frénésie.
Ce que l’artiste a néanmoins voulu mettre en évidence dans ce catalogue, c’est la représentation de vues de métropoles occidentales, de Milan à Londres, de Paris à New York, tout en ne négligeant pas les coins de la province.

Ilvit, de Ferrare à Comacchio. En bref, ces œuvres rejoignent celles des meilleurs paysagistes d’aujourd’hui.
Peintre-philosophe, il médite sur la manière dont l’heure actuelle raccourcit abruptement la vie des objets du quotidien, appartenant à un passé proche de plus en plus réputé, attiré et effrayé à la fois par la vitesse de la journée, qui brûle des films, des modes et des personnages dans un arc de plus en plus étroit, se référant à la leçon de l’incommunicabilité d’Antonioni.
Dans d’autres œuvres présentées dans la revue du « Mediolanum », le peintre survole les détails de l’œil de l’oiseau, espaçant l’Infini, qui n’est plus celui de « Léopardian », mais une idée claire ( subtilement mélancolique) du rendement de l’ensemble, plus que le particulier.
En bref, c’est un désir d’extérioriser un sentiment de perte de l’homme du peuple, de la solitude qui l’enveloppe de plus en plus…

L’idée de mouvement, de vitesse, qui caractérisent les machines dans un mouvement toujours plus rapide, conduit par des hommes-robots glacés, une métaphore d’une transformation de plus en plus imparable de la société.
La peinture peut-elle essayer d’arrêter le temps, d’arrêter cette course folle?

Les ombres en contre-jour qui apparaissent dans l’une des meilleures images d’Alfredo Pini ne sont pas encore immobiles…
Lucio Scardino



Les oeuvres de Alfredo Pini